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Les JOP, un bond en avant technologique et durable

Les JOP, un bond en avant technologique et durable - © Centre Aquatique-E © Paris 2024 MGP Architectes VenhoevenCS et Ateliers-2-3-4_72-dpi

Les évènements olympiques ont toujours été des catalyseurs d’innovation et d’expérimentation. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ne dérogent pas à la règle, tout en privilégiant les inventions en phase avec les enjeux climatiques.

Les irlandais Ecocem et Smurtfit Kappa, l’italien Myrtha Pools, ou le japonais Toyota… Ces quatre entreprises ont un point commun. Elles font partie des 100 entreprises étrangères investies dans l’aventure des JOP. Elles en ont un autre : chacune a profité de l’occasion pour expérimenter de nouvelles technologies au service d’un monde durable. Plus qu’une simple vitrine technologique, les JOP démontrent que l’on peut inventer d’autres manières de construire, se déplacer, consommer. Inspirées par l’ambition forte des Jeux -diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre-, les entreprises françaises et les investisseurs étrangers ont relevé le défi.

Ecocem, présente en France depuis 2007 après un joint-venture avec Arcelor Mittal, fait avancer la construction décarbonée. Cette entreprise, qui a implanté son centre de R & D en Île-de-France (à Champlan, en Essonne) a mis au point un substitut au ciment issu d’un coproduit de la sidérurgie qui émet huit fois moins de GES que le ciment traditionnel. Ce béton bas carbone a été utilisé lors de la construction du village des athlètes, contribuant fortement à l’objectif de décarbonation des jeux. Myrta Pools, spécialiste mondial des bassins de compétition sportives, a conçu des bassins en inox blanc. Démontables, ils seront attribués aux villes de la région qui ont le plus besoin de piscines et participeront ainsi à l’héritage des Jeux. L’entreprise répond à un souci majeur des organisateurs : économiser la matière et les équipements, penser dès le départ la phase héritage et s’interdire de construire uniquement pour les jeux.

Avec Smurtfit Kappa, implantée à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, l’innovation vise cette fois le confort des athlètes. En association avec le japonais Airweave, l’irlandais a conçu 16 000 sommiers en carton et matelas personnalisables en fonction du poids et de la morphologie des athlètes. Sans vis ni colles, ces sommiers seront recyclés à 100 %.


L’eau, la terre et les airs, terrains d’expérimentation de la mobilité durable

Outre la construction, la mobilité durable constitue l’un des deux grands champs d’innovation.

Toyota, partenaire officiel de la mobilité des JOP, place les jeux sous le signe de la mobilité durable avec 2650 véhicules électrifiés, dont 500 Mirai Hydrogène 0% émissions.

Les navettes fluviales électriques du norvégien Hydrolift, équipées de panneaux solaires sur le toit, évolueront sur la Seine…Dans les airs, les taxis volants de la start up allemande Volocopter, les VoloCity, capteront tous les regards. La France sera la première capitale au monde à mettre en œuvre ces appareils électriques à décollage et atterrissage verticaux…

« Les JOP ont clairement joué le rôle de catalyseur des innovations pour l’île de France et ont fortement stimulé les investissements étrangers », résume Annie Scaramozzino, investment project manager pour Choose Paris Region.

Au total, depuis 2017 (la date d’attribution des JOP à Paris), 110 investissements directs étrangers en lien avec les JOP ont été réalisés en Île-de-France , dont 55% de créations d’entreprise, 25% de partenariats commerciaux et 20% de projets d’extension. Le tout représente plus de 4000 emplois créés sur trois ans.

« Il s’agit soit d’entreprises internationales déjà installées en France comme Toyota, soit d’entreprises qui ont vu dans les JO un excellent tremplin pour débuter une activité dans l’Hexagone », précise Annie Scaramozzino.

Les JOP représentent le moment idéal pour se lancer en France ou y renforcer ses investissements. « Les JOP confortent l’attractivité de l’Île-de-France, qui est déjà très puissante », pointe Annie Scaramozzino. Et de poursuivre… « Au-delà des jeux, la France est perçue par les investisseurs étrangers comme une terre d’évènements, notamment sportifs. Les entreprises liées à ce secteur d’activité savent que cela ne sera pas un « one shot », que derrière, un grand nombre d’événements suivront ». Qui, sûrement, viendront renforcer l’attractivité francilienne.

 

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