La transformation d’un ancien site logistique et ferroviaire en un quartier de parc très ambitieux par sa qualité d'usage et ses performances environnementales.

Retourner la ville sur le parc

Le projet a commencé par la création d’un grand parc (6,5 ha à terme). Les nouveaux bâti-ments formeront sur sa rive une façade urbaine animée. Ils viendront « finir » les immeubles existants du quartier Évangile en partageant avec eux des cœurs d’îlots paysagés. Six nou-veaux accès au parc seront créés pour l’ouvrir largement sur le quartier.

Une animation de proximité

Le programme comporte 6 lots pour 365 logements (50 % locatifs sociaux, 20 % BRS, 15 % locatifs intermédiaires et 15 % accession libre). Des commerces de proximité et des services utiles à la vie quotidienne, ainsi que des activités artisanales ou associatives occuperont les rez-de-chaussée. Un multi-équipement public – groupe scolaire, cuisine, locaux municipaux et surfaces d’agriculture urbaine – optimisera l’usage du foncier en mutualisant les fonctions.

Une cohérence architecturale affirmée et subtile

Une grammaire commune aux 6 immeubles – règle des 3 horizons, matériaux et couleurs, saillies et bow windows, marquise soulignant les rez-de-chaussée – et des variations autour d’un thème commun dans l’écriture des façades : telle est la recette typiquement parisienne qui assure la cohérence de cette longue façade sur le parc.

La qualité d’usage : un objectif clé

Logements traversants, espaces extérieurs confortables tournés vers des cœurs d’îlot géné-reusement paysagés, possibilité d’aménagement intérieur flexible, petites unités collectives, traitement qualitatif des espaces communs… les prescriptions imposées aux opérateurs immo-biliers ont été suivies. Elles font du quartier Chapelle Charbon une référence en matière de conception architecturale tournée vers la qualité d’usage des logements.

Un quartier à haute intensité paysagère

Outre le parc, l’espace aménagé conserve plus d’un tiers de pleine terre pour les plantations sur l’espace public et les jardins de cœur d’îlot. Environ 700 arbres seront plantés à terme dans le parc et 200 dans les espaces publics. Le projet paysager de l’agence BASE veille à la qualité écologique des espaces publics et privés, notamment sous les angles de la fertilisation natu-relle, de la gestion des eaux pluviales et de la biodiversité.

Un quartier bas carbone représentatif du nouveau PLU bioclimatique de Paris

Un bilan carbone du projet a permis d’optimiser sa conception. Le quartier sera desservi par le réseau de chaleur urbain qui repose déjà à 50 % sur des énergies renouvelables (100 % prévu en 2050). Il n’offre pas de stationnement hors livraison et visites. Les modes constructifs, à base de matériaux biosourcés ou géosourcés, permettront d’atteindre le niveau RE2025 et même 2028 pour 3 des 6 lots. Ces résultats doivent beaucoup à l’agence d’architecture h2o et à l’Atelier Franck Boutté.

Lancée en 2018, la ZAC représentant 9 ha et 32 000 m2 de plancher a vu la création du parc par la Ville de Paris (3,5 ha en première phase) en 2020. Les chantiers sont en préparation pour un achèvement prévu autour de 2027.
 

Visuels :
Future voie apaisée © David-Durand